Quels sont les frais d'agence lors d'un achat immobilier ?

Vous souhaitez acheter un bien immobilier ? Très souvent, le premier réflexe consiste à se concentrer sur le prix affiché. Et vous avez bien raison…  C’est la première chose à regarder. Mais avez-vous pensé aux frais annexes, notamment ceux des agences immobilières ? En connaître les détails, c’est être mieux préparé pour faire les bons choix et optimiser son investissement. Quels sont-ils et comment sont-ils calculés ? Qui doit les payer, le vendeur ou l’acheteur ? 

Comprendre les frais d’agence dans le cadre de la vente d’un bien immobilier

Lors de la vente d’une maison ou d’un appartement, l’agent immobilier intervient dans la négociation et vous accompagne jusqu’à la finalisation de la transaction. 

Les frais d’agence représentent, de ce fait, les honoraires que vous lui versez pour le travail réalisé autour de votre projet. 

Ils varient selon plusieurs critères, comme le type de bien, son emplacement, le marché immobilier local et, bien sûr, la règle appliquée par l’agence pour fixer son tarif.

Le montant des frais pratiqués par les agences immobilières 

En France, le montant des honoraires varie entre 3 % et 10 % du prix de vente. En moyenne, on parle plutôt de 4 à 6 %, un taux courant pour des biens comme une maison à la campagne ou un appartement en périphérie. 

Mais dans des villes comme Paris, on peut grimper jusqu’à 10 %. Pourquoi ? Tout simplement parce que la demande y est extrêmement forte, et cela impacte forcément les frais. Remarquez, cela se reflète dans certaines de nos annonces immobilières Paris !

Et puis, il y a les agences en ligne, qui changent un peu la donne. Avec leurs forfaits fixes, elles offrent une alternative intéressante, souvent bien moins coûteuse que les commissions traditionnelles. 

Comment sont calculés les frais d’agence immobilière : pourcentage ou forfait ?

La méthode la plus courante repose sur un pourcentage du prix de vente. Ce pourcentage est généralement dégressif : plus le bien coûte cher, plus le taux diminue. Une agence pourrait appliquer 4 % pour un bien compris entre 30 000 et 300 000 euros, 3 % pour une valeur située entre 300 000 et 700 000 euros, et 2 % au-delà. 

D’un autre côté, certaines agences ou professionnels préfèrent proposer un forfait fixe. Ici, aucune variation, rien n’est calculé sur le prix total de la transaction immobilière. Vous payez uniquement un montant prédéfini, peu importe le prix de vente. Une solution simple et pratique qui permet d’éviter toute surprise !

Enfin, il arrive aussi qu’un forfait de base soit combiné avec un pourcentage pour les biens de grande valeur. Un montant est d’abord facturé pour couvrir les frais de base de l’agence (mise en vente, visites, estimation immobilière). Ensuite, un pourcentage est appliqué sur le coût total au-delà d’un certain seuil.

Qui du vendeur ou l’acheteur supporte le montant des frais d’agence ?

Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas de règle stricte. Tout dépend du mandat de vente établi entre le vendeur et l’agent immobilier.

Si le vendeur choisit d’assumer ces frais, le prix de vente affiché inclura tout : c’est ce qu’on appelle un prix « FAI » (frais d’agence inclus). En revanche, si les frais sont transférés à l’acheteur, ce dernier devra ajouter leur montant au prix du bien. Par exemple, pour un bien à 300 000 euros avec 15 000 euros de frais d’agence, on affichera un prix de 300 000 euros, et la commission sera précisée à côté.

Mais, soyons clairs : dans tous les cas, c’est toujours l’acheteur qui paie, car le montant total de la transaction reste identique. La différence réside dans l’impact sur le paiement des frais de notaire. Si les frais d’agence sont à la charge de l’acquéreur et non du vendeur, les frais de notaire sont calculés uniquement sur la valeur du bien immobilier (300 000 euros) et non sur le prix total incluant les frais d’agence (315 000 euros).

Comment négocier les frais d’agence immobilière ?

Pour réduire le montant des honoraires, faites jouer la concurrence. Vous devez comparer les agences et leurs prestations. Certaines incluent des services premium, comme des visites virtuelles ou du home staging. Si ce n’est pas le cas, demandez une réduction.

Celle-ci semble difficile à obtenir ? Limitez les services non nécessaires ! Moins de services inclus, c’est potentiellement moins d’honoraires, surtout quand la rémunération est prédéterminée.

Restez toutefois vigilant à ne pas paraître trop exigeant ! Cela pourrait être perçu comme déraisonnable et afficher un effet négatif, compromettant ainsi les économies dont vous pourriez bénéficier. Une réduction trop importante peut systématiquement rallonger les délais entre compromis et acte de vente

Rappelons-le, la loi Hoguet (1970) et la loi ALUR (2014) protègent acheteurs et vendeurs en imposant transparence et encadrement des frais d’agence. À chacune des étapes d’une vente immobilière, ces réglementations garantissent une offre professionnelle, claire et accessible.