Immobilier/ PARIS

Immeubles parisiens d’architectes des années 1930: un patrimoine à valeur ajoutée.

Par Emmanuel Monvidran

L’architecture moderne a connu un grand essor dans la capitale française durant les années 1930. Ce mouvement émergent a rompu avec les styles traditionnels, se caractérisant par des formes novatrices. Des designs utilisant des matériaux innovants comme le métal et le béton armé.

Les immeubles ont des volumes simples, des façades à angles droits et des fenêtres rectangulaires entourées de fines huisseries métalliques. On peut encore observer quelques jolis vestiges de cette époque en se promenant dans les rues de Paris.

Le Corbusier, une figure emblématique

Le plus célèbre architecte de l’architecture des années 30 à Paris est sans doute Le Corbusier, né en 1887. Entre 1931 et 1934, il a construit en collaboration avec son cousin Pierre Jeanneret, un immeuble collectif nommé « Le Molitor ». À savoir, il est situé à la limite des XVIe et Boulogne-Billancourt. Cet édifice de 7 étages comprenant 14 appartements et un atelier-appartement sur les deux derniers niveaux. Il est considéré comme une icône architecturale et un archétype de la « Ville radieuse » prônée par Le Corbusier.

En 2016, « Le Molitor » a été inscrit sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en reconnaissance de son importance architecturale. Le Corbusier a vécu dans cet immeuble de 1933 jusqu’à sa mort en 1965.

Rue Nungesser et Coli

Ce type de bâti aux façades géométriques se retrouve également sous la signature de Robert Mallet-Stevens (1886-1945). Dans une petite impasse du quartier d’Auteuil, une ruelle de 77 mètres de long, porte le nom de cet architecte. Elle concentre un chapelet de 5 hôtels particuliers, mitoyens ou bien accolés à d’autres riches habitations. Très différentes les unes des autres, ces demeures minimalistes déploient leurs terrasses en gradins pour former un ensemble résidentiel particulièrement atypique. Ainsi au numéro 12, de la rue du Docteur-Blanche, se trouvaient le domicile et l’agence d’architecture de Robert Mallet-Stevens. Surélevé de 2 étages dans les années 1970, cet immeuble de cinq niveaux abrite toujours l’appartement du maître, récemment vendu par Consultants Immobilier. Car chiffrer la valeur domestique et financière de ces attrayants logements ne s’improvise pas !

Rue Mallet-Stevens

L’attrait patrimonial d’un immeuble classé à Paris : une valeur ajoutée soumise à d’autres facteurs »

Lorsque la présence d’un immeuble classé aux monuments historiques ou reconnu comme un exemple remarquable de l’architecture des années 30 à Paris. Cela ajoute un indéniable cachet patrimonial. Il est susceptible d’attirer de potentiels amateurs de l’architecture moderne et historique de cette époque. Cependant, il est important de noter que la valeur d’un bien immobilier dépend de plusieurs facteurs tels que l’emplacement, les conditions générales de l’immeuble et les caractéristiques de l’appartement lui-même. Pour évaluer la valeur réelle de ces pépites. Consulter un expert du groupe Consultants Immobilier.■

Le Corbusier
Auguste Perret
Henri Sauvage
Robert Mallet-Stevens
Pierre Patout
copyright : Centre des Monuments Nationaux

Exposition interactive
A partir du 18 février, le public est invité à expérimenter un nouveau parcours de réalité virtuelle à la villa Savoye à Poissy. Dans le garage de la villa, le visiteur, assis ou debout, équipé d’un casque interactif, commence un voyage dans le temps pour une durée de 10 minutes. Ponctuée des souvenirs de Madame Savoye, cette expérience en réalité virtuelle plonge le public dans l’histoire de la création de la villa Savoye par Le Corbusier en se déplaçant de pièces en pièces. Après la découverte des premières esquisses et des concepts architecturaux de ce grand architecte..

Villa-Savoye.fr

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