Capital.fr – L’immobilier parisien frémit après une année 2014 catastrophique

L’immobilier parisien frémit après une année 2014 catastrophique

Par Marie-Dominique Dubois publié le 07/04/2015 à 14:23

A Paris et en Ile-de-France, le marché immobilier a continué de souffrir au quatrième trimestre 2014. Mais il semble frémir en ce début d’année, à en croire Roger Abecassis, président du groupe Consultants Immobilier, réseau d’agences basé dans l’Ouest parisien (16ème, 17ème, 8ème, 15ème, Neuilly, Boulogne et Levallois).

Capital.fr : Comment se comporte le marché immobilier parisien depuis le début de l’année ?

Roger Abecassis : Mieux qu’en 2014 ! Nous constatons un frémissement depuis la fin du mois de janvier. 2014 a été une année catastrophique, avec des transactions en baisse de 10 à 15 % par rapport à 2013, alors même que les taux d’intérêt d’emprunt immobilier étaient à des niveaux très bas. Il est vrai que le contexte économique et le risque d’une taxation des plus-values sur la résidence principale au-delà du million d’euros ont pesé sur le marché. Mais aujourd’hui, on constate un regain d’optimisme et d’intérêt pour la pierre. Les nouvelles sont meilleures sur le front de l’économie et les prix de l’immobilier ont reculé d’un cran, nombre de propriétaires ayant attendu la fin de l’année dernière pour revoir à la baisse leur prix de mise en vente.

 

Capital.fr : A combien évaluez-vous la baisse du prix de l’immobilier parisien ?

Roger Abecassis : La baisse est enclenchée depuis septembre 2011 sur tous les arrondissements. Rien qu’en 2014, les biens de bonne facture se sont repliés, en moyenne, de 5 à 8 %. Bien entendu, l’amplitude de la baisse varie selon l’état du bien et le quartier.

 

Capital.fr : Des exemples de transactions illustrant ces ajustements de prix ?

Roger Abecassis : Rue Lalo, dans le 16ème arrondissement, un appartement en très bon état au premier étage d’un immeuble en pierre de taille vient de partir à 1.570 000 euros, soit avec un rabais de 15 %. La raison ? Un premier étage dans un secteur peu recherché de ce chic arrondissement. Toujours dans le 16ème, rue de Passy, un appartement  affiché 11.000 euros le mètre carré est parti à 9.500, donc avec un rabais de 13,6%. En cause, la disposition des pièces et l’absence d’une deuxième chambre. A contrario, un 213 mètres carrés en état neuf dans un bel immeuble de l’avenue Paul Doumer s’est vendu à 1 800 000 euros, à peine 5% de moins que le prix affiché. Au sein d’un même immeuble, on peut assister à des écarts de prix importants. Rue du Faubourg Saint-Honoré, dans le 8ème arrondissement, un deux-pièces est proposé à 9.500 euros le mètre carré alors qu’un autre 2 pièces, mieux agencé et en étage plus élevé, vient de trouver preneur pour 12.000 euros le mètre carré. Même avec 30 % d’écart, le studio est toujours en vente…

Appartement en état neuf dans un bel immeuble de l’Avenue Paul Doumer
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