Négocier ses frais de notaire : guide pratique

Vous rêvez de devenir propriétaire, mais les frais de notaire vous freinent ? Bonne nouvelle : vous pouvez négocier ces frais et économiser des centaines, voire des milliers d’euros. Comment faire ? Voici 5 astuces à connaître pour alléger la facture.

1. Comprendre la composition des frais de notaire

Avant de vous lancer dans la négociation des frais de notaire, il faut bien comprendre à quoi ils correspondent. Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, la majeure partie de ces frais ne va pas directement dans la poche du notaire.

En réalité, près de 80 % de ces frais sont des droits de mutation directement reversés à l’État et aux collectivités locales. Les émoluments du notaire, c’est-à-dire sa rémunération, ne représentent que 10 % du total.

Les 10 % restants couvrent les frais annexes et les débours. Il s’agit des coûts administratifs, les formalités légales (comme les documents cadastraux ou les hypothèques), ainsi que la rémunération d’intervenants extérieurs (géomètres, experts, etc.). Tout comme les taxes, ces frais sont fixes.

Connaître la répartition exacte de ces frais vous aidera à mieux cibler les éléments négociables et à maximiser vos économies.

2. Négocier les émoluments du notaire

Si la majorité des frais de notaire sont incompressibles, il y a un petit levier sur lequel vous pouvez jouer : les émoluments, qui représentent 10 % du total.

Depuis la loi Macron de 2016, les notaires peuvent accorder une réduction allant jusqu’à 10 % sur leurs honoraires pour les transactions immobilières supérieures à 150 000 €. Si votre estimation immobilière dépasse ce montant, c’est une opportunité à saisir !

Un conseil : n’hésitez pas à consulter plusieurs notaires. Certains sont plus enclins à la négociation que d’autres, et il est toujours bon de comparer.

Par ailleurs, si vous avez d’autres projets à venir (gestion de patrimoine, donation, etc.), mentionnez-le. Cela peut encourager le notaire à faire un geste commercial en vue d’une collaboration sur le long terme.

3. Réduire les frais grâce à la déduction du mobilier

Vous avez aussi la possibilité de déduire la valeur du mobilier inclus dans le bien pour réduire les frais de notaire. Ceux-ci ne s’appliquent en effet que sur la valeur du bien immobilier, pas sur les meubles ou équipements qui l’accompagnent. En précisant dans le compromis la valeur du mobilier séparée du prix de vente, vous réduisez la base taxable.

Concrètement, il suffit d’estimer la valeur des meubles (comme une cuisine équipée, des appareils électroménagers, etc.) et de la soustraire du prix global. Par exemple, si vous achetez un bien pour 200 000 € avec 10 000 € de mobilier, les frais de notaire seront alors calculés sur 190 000 €. De quoi économiser plusieurs centaines d’euros !

Bon à savoir : cette déduction est généralement plafonnée à 5 % du prix du bien, et les banques ne financeront pas la partie mobilier. Il faudra donc prévoir cette somme en fonds propres.

4. Négocier les frais d’agence immobilière

Une autre technique pour alléger vos frais de notaire est de dissocier les frais d’agence immobilière du prix de vente. En effet, lorsque ces frais sont inclus dans le prix global du bien, ils gonflent la base de calcul des frais de notaire. Mais si vous prenez ces frais à votre charge, vous pouvez les régler séparément afin qu’ils ne soient pas pris en compte dans le calcul.

Assurez-vous toutefois que le compromis de vente mentionne clairement le prix net vendeur, distinct des frais d’agence. Par exemple, si vous achetez un bien à 220 000 €, dont 10 000 € de frais d’agence, les frais de notaire seront calculés sur 210 000 € au lieu de 220 000 €. Cela vous permet de réduire la base taxable et donc de réaliser des économies.

Si les frais d’agence sont à la charge du vendeur, cette option ne sera pas possible. De plus, n’oubliez pas de prévoir les fonds pour régler ces frais d’agence séparément, car ils ne seront pas intégrés dans votre prêt immobilier.

5. Choisir le bon type de bien pour réduire les frais de notaire

Le type de bien immobilier que vous choisissez d’acquérir a aussi un impact direct sur le montant des frais de notaire. Dans l’immobilier ancien, ces frais s’élèvent généralement à 7-8 % du prix d’achat, alors que dans l’immobilier neuf, ils sont nettement plus légers : seulement 2-3 %. Cette différence s’explique par des droits de mutation bien plus faibles pour les logements neufs.

Prenons un exemple concret : pour un bien à 300 000 €, les frais de notaire dans l’ancien peuvent grimper entre 21 000 et 24 000 €, alors que dans le neuf, ils ne seront que de 6 000 à 9 000 €. La différence est frappante !

Si vous souhaitez réduire vos frais de notaire, il vaut mieux privilégier un achat dans le neuf.

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Vous avez désormais toutes les clés en main pour négocier vos frais de notaire et maximiser vos économies.

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