Le marché commence à se réveiller à Paris
Par Danièle Guinot et Jean-Bernard Litzler publié le 7 avril 2015 à 7:13
Le marché commence à se réveiller à Paris
Par Danièle Guinot et Jean-Bernard Litzler publié le 7 avril 2015 à 7:13
C’est un frémissement. La baisse des prix et celle des taux de crédit ramènent les acheteurs dans les agences. Mais avec circonspection. Les ventes se font après mûre réflexion.
Une éclaircie. Après une fin d’année 2014 très calme, le marché parisien frémit. Les taux des crédits immobiliers très bas et la baisse des prix redonnent du pouvoir d’achat aux familles. En un an, les prix de la pierre ont reculé de 2,8%, tombant en janvier à 7 930 €/m2 en moyenne (-6,2% en trois ans). Le marché est en réalité très contrasté. Le prix des beaux appartements dans des immeubles de qualité baisse peu. En revanche, les biens avec défauts (premier étage, mal agencés…) partent avec une décote de 10 à 20% ou plus. « Pour un même appartement dans un même immeuble on constate parfois un écart de prix de 2 000 /m2 entre le premier et le troisième étage », souligne Roger Abecassis, président de Consultants Immobilier.
VIIIe, XVIe et XVII : les prix des grands appartements baissent
Fait rare, dans le VIIIe arrondissement les prix ont progressé de 2,8% l’an dernier à 9 920 €/m2. Les biens recherchés partent très rapidement. Rue de Constantinople, un 87 m2 à refaire, avec balcon et vue dégagée (5e étage), s’est vendu dans la journée à 788 000 €. Il faut toujours compter plus de 10 000 €/m2 aux abords du parc Monceau, faubourg du Roule ou à la Madeleine (-3,6% en 2014). Le quartier de l’Europe, qui avait beaucoup monté, accuse un peu le coup (8 980 €/m2).
Dans le XVIIe limitrophe, les prix ont reculé de 2,1% l’an dernier à 8 160 €/m2 en moyenne. Plaine Monceau, les prix ont chuté de 6,5% à 8 600 €/m2, remarquent les notaires. A Ternes (8 590 €/m2), la baisse a atteint 4% et 4,2% aux Epinettes (6 880 €). Seul le quartier des Batignolles a mieux résisté (-1%, à 8 330 €/m2). […]
Les biens avec défauts, proposés trop cher, restent sur le marché. Ainsi, à 1,55 million d’euros, un 178 m2 au rez-de-chaussée boulevard de Courcelles ne trouve pas preneur. Son prix devrait bientôt baisser à 1,47 million d’euros. « De plus en plus de vendeurs des VIIIe, XVIe et XVIIe acceptent de baisser les prix des grands appartements avec défauts, ce qui fait revenir les acquéreurs », constate Roger Abecassis, président de Consultants Immobilier. Rue Edouard Detaille, un 206 m² avec un studio de 20 m², au 1er étage, en face du lycée Carnot, s’est vendu à 7500 €/m².
La reprise se fait attendre : en Île-de-France la baisse des prix pourrait s’accentuer
Par Colette Sabarly publié le 9 avril 2015 à 19:29
Malgré des taux qui battent de nouveaux records historiques et des prix dont la baisse s’accélère, rien n’y fait : le marché immobilier de la petite couronne peine à se redresser.
A prix du marché sinon rien !
A Levallois-Perret, le marché a subi un sérieux coup de frein et les prix ont dévissé (- 6,4 % sur un an, soit 7350 €/m²). […] Entre des propriétaires trop gourmands et des acquéreurs à l’affût des bonnes affaires, rien ne va plus. Pourtant, «au bon prix, un bien peut se vendre en dix jours», affirme Stéphanie Dugon, directrice de l’agence Consultants Immobilier. Rue Danton (non loin du métro Anatole-France), un très beau 3 pièces de 76 m2 s’est échangé, en une visite, à 690.000 €. Hélas, ce n’est pas toujours le cas. Place Pompidou, très prisée pour ses immeubles récents, un 97 m² a mis six mois à trouver preneur à 850.000 €. «Le propriétaire en exigeait au départ 9400 €/m²!» indique l’agent immobilier. Non loin, quartier Greffulhe, très coté aussi, un 3-pièces récent de 72 m² est parti en un mois à 624.000 €. Au nord-est, on peut dénicher des biens à moins de 7000 €/m².
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